sexologie

Quand je fais l’amour, je ressens de fortes douleurs à la pénétration. De quoi s’agit-il ?

Si vous ressentez des douleurs lors de la pénétration, il est possible que vous souffriez de vaginisme. Le vaginisme se caractérise par une contraction involontaire et incontrôlable des muscles du plancher pelvien qui entourent le vagin. Il provoque des douleurs qui rendent difficile voire impossible la pénétration.

Le vaginisme peut-être dit primaire s’il est présent depuis toujours ou secondaire, s’il survient après une période de sexualité normale. Il peut être généralisé et empêcher toute pénétration, que ce soit d’un pénis, d’un doigt, d’un tampon ou lors d’un examen gynécologique, ou alors ne se manifester que dans certaines situations.

Ses causes sont la plupart du temps psychologiques. Elles peuvent être dues à une éducation trop stricte, stigmatisant la sexualité, à des violences ou abus sexuels, à des pénétrations précédentes ayant causé des douleurs ou encore à une hostilité envers son partenaire. Elles expriment souvent une réaction de peur. Dans de rares cas, l’origine peut-être physique, en cas de malformation vaginale ou d’infections sexuelles par exemple.

Si les symptômes sont persistants, nous vous recommandons de consulter un gynécologue ou un sexologue. Le vaginisme peut en effet rapidement devenir un cercle vicieux. A force d’avoir mal, la femme commence à craindre la pénétration et les douleurs s’aggravent. Il peut également entraîner des tensions dans le couple et une incompréhension du partenaire, voir même être un frein à la conception d’un enfant.

Dans la grande majorité des cas, le traitement va consister à aider la patiente à mieux connaître son anatomie, pour ensuite apprendre à détendre et à contrôler les muscles de son vagin. Si le vaginisme est primaire et généralisé, une thérapie comportementale chez un sexologue ou un psychologue spécialisé en sexologie peut également permettre de comprendre l’origine de ses blocages et faire disparaître à terme les douleurs.

Pour plus de précisions, veuillez contacter la Consultation de médecine sexuelle des Hôpitaux universitaires de Genève.

Crédit photo: pixabay.com

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Publié par Francesco Bianchi-Demicheli

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