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Mon enfant est malade en voiture. Comment puis-je le soulager ?

NiPour certaines personnes, voyager en voiture, en train ou en bateau peut devenir un vrai cauchemar. Atteintes par le mal des transports, elles ont la nausée, des étourdissements ou vomissent. Ces symptômes peuvent s’accompagner de pâleur, de transpiration, d’une augmentation de la salivation, d’hyperventilation et de maux de tête. Le mal de transports, encore appelé cinétose en terme scientifique, touche 40% des enfants de 7 à 12 ans. Il a souvent tendance à régresser quand l’enfant grandit, mais peut parfois perdurer à l’âge adulte.

Cette « pathologie » est due à plusieurs phénomènes. Pour maintenir notre équilibre, le cerveau tient compte des signaux qui lui sont envoyés par les yeux, l’oreille interne – où se trouve notre système vestibulaire assurant le sens de l’équilibre – et la proprioception (la sensibilité profonde du corps), qui permet à notre corps de se repérer dans l’espace et d’assurer sa stabilité. Lors d’un déplacement en voiture par exemple, le cerveau perçoit des signaux contradictoires. Le corps ne bouge pas, mais le véhicule se déplace. C’est cette confusion qui est à l’origine des nausées et autres symptômes. Si les maux de transports peuvent être très désagréables, ils sont toutefois temporaires. Les symptômes disparaissent rapidement une fois le voyage terminé et au plus tard après 36 à 72 heures.

Pour aider votre enfant à se sentir mieux durant les voyages, vous pouvez lui conseiller de regarder un point fixe, par exemple l’horizon. Cela permettra à son cerveau de faire correspondre ce qu’il voit avec ce qu’il ressent. Il faudrait également qu’il évite de lire, de regarder un film et de faire des mouvements de tête brusques. Choisir un siège plutôt orienté vers l’avant est aussi recommandé. Si cela ne suffit pas et en prévision d’un long voyage, des médicaments peuvent lui être prescrits. Ils ne représentent toutefois pas une solution miracle et ont parfois des effets secondaires : somnolence, bouche sèche, rougeurs. Si vous souhaitez les tester, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien ou pharmacienne.

Pour plus d’informations, consultez le site du Service d’oto-rhino-laryngologie (ORL) et de chirurgie cervico-faciale des HUG.

Crédit photo : freepik.com

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Publié par Nils Guinand

Médecin adjoint agrégé responsable de l’Unité de oto-neurologie des Hôpitaux universitaires de Genève.

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