gynécologie

Je souffre d’incontinence urinaire. Existe-t-il des traitements efficaces ?

Entre 30% et 50% des femmes souffrent d’incontinence urinaire, c’est à dire de perte d’urine involontaire. Cette problématique est très souvent source de honte et de gêne et la plupart des femmes concernées n’osent pas en parler à leur médecin. Pourtant, l’incontinence n’est pas une fatalité. Des traitements efficaces existent et améliorent voire guérissent 90% des cas.

Il existe trois formes principales d’incontinence : celle qui est liée à l’effort, qui se manifeste par des pertes d’urine à l’occasion du port de charges, de course à pied ou de marche par exemple, mais aussi lors de toux, d’éternuement ou d’éclat de rire. Elle est due à un défaut de résistance de l’urètre, le conduit de sortie de la vessie. La seconde forme, dite d’urgence se caractérise par le besoin pressant d’uriner conduisant à une fuite involontaire avant d’atteindre les toilettes ou par des besoins fréquents, soudains et intenses d’uriner. Elle est due à un problème de contrôle nerveux de la vessie et est souvent aggravée par une mauvaise hygiène de vie (stress, consommation d’alcool ou de tabac). Enfin, une pathologie mixte associe les deux formes ci-dessus.

Dans le cas de l’incontinence d’effort, le médecin prescrira dans un premier temps à la patiente des séances de rééducation du périnée. Au besoin des traitements chirurgicaux complémentaires pourront lui être proposés. Pour les formes d’urgence ou mixte, plusieurs thérapies sont possibles. On associera des traitements de rééducation, à des traitements par médicaments, par électrodes de neuromodulation ou des injections de Botox. Ils améliorent dans la grande majorité des cas les symptômes, ainsi que la qualité de vie des patientes.

Le service de gynécologie des HUG propose une consultation spécialisée en périnéologie à laquelle les femmes concernées peuvent s’adresser pour une consultation d’orientation.

Crédit photo : pixabay.com

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Publié par Patrick Dällenbach

Médecin adjoint agrégé, responsable de l’unité de périnéologie du service de gynécologie des Hôpitaux Universitaires de Genève.

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