sexualité

Je souffre de troubles psychiatriques et ma sexualité s’en trouve affectée. Que puis-je faire ?

Environ un tiers de la population suisse souffre de troubles sexuels. Chez les patients atteints d’une maladie mentale, ces difficultés sont encore plus fréquentes, en raison de leur pathologie et aussi des traitements médicamenteux. Malgré la fréquence de ces problèmes, patients comme médecins peinent à aborder la question. Elle provoque pourtant de la souffrance et peut avoir une influence négative sur le bon suivi du traitement.

Dans le cas de la schizophrénie, plus de 70 % des hommes et 50 % des femmes témoignent d’une sexualité dysfonctionnelle. En cause, les symptômes mêmes de la maladie, mais aussi les antipsychotiques. Dans ce cas, il est possible de diminuer la dose ou de changer de molécule. Certains médicaments présentant moins d’effets secondaires.

Près de la moitié des patients dépressifs présentent également des troubles sexuels, notamment une diminution du désir et de l’excitation. La prise d’antidépresseurs peut encore aggraver ces troubles, en provoquant parfois une difficulté à atteindre l’orgasme. Il existe pourtant des antidépresseurs moins nocifs pour la sexualité. Certains peuvent même permettre aux patients de retrouver du désir.

Chez les personnes atteintes de troubles anxieux, de troubles alimentaires ou de troubles de la personnalité, c’est la maladie qui est avant tout responsable des fréquentes difficultés sexuelles.

Quelle que soit le trouble dont vous souffrez, il est donc essentiel de parler de vos difficultés sexuelles avec votre médecin. Il pourra ainsi appréhender de manière globale votre situation. Des changements dans les traitements médicamenteux, l’introduction d’un médicament favorisant la sexualité et des techniques psychothérapeutiques peuvent en effet aider les patients à retrouver une vie sexuelle plus satisfaisante.

Vous pouvez également prendre rendez-vous ou vous renseigner auprès de la consultation spécialisées en sexologie des Hôpitaux Universitaires de Genève.

Crédit photo : unsplash

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Publié par Lorenzo Soldati

Médecin adjoint, responsable de la consultation spécialisée de sexologie aux Hôpitaux Universitaires de Genève

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