addictologie

Mon petit-fils de 2 ans passe beaucoup de temps sur le téléphone de ses parents. Cela m’inquiète.

Votre petit-fils est en effet très jeune pour être exposé aux écrans. En Suisse, comme en France et en Belgique, les professionnels recommandent d’éviter leur usage avant l’âge de 3 ans et de les limiter à 15 minutes par jour ensuite.

Les très jeunes enfants surexposés aux écrans peuvent présenter des retards de développement, une hyperactivité, des difficultés à se concentrer et à communiquer. L’utilisation abusive des smartphones et des tablettes peut également affecter la qualité de leur sommeil et de leur vision et augmenter les risques d’obésité, du fait de la sédentarité. Un enfant, pour se développer, a besoin d’utiliser ses cinq sens, de s’inventer des jeux et même de s’ennuyer. Or, les jeux et vidéos sur écrans ne permettent aucune interaction et encouragent la passivité.

Si votre petit-fils présente un ou plusieurs de ces troubles, ne vous affolez tout de même pas et sachez qu’ils ne sont pas irréversibles. Il convient toutefois que ses parents prennent rapidement conscience du problème et limitent au plus vite son temps devant les écrans. Au début, il est possible qu’il ait du mal à gérer ses frustrations et qu’il fasse des crises de colère. Cela ne devrait toutefois pas durer très longtemps et, avec votre aide et celle de son entourage, il devrait trouver rapidement d’autres jeux et centres d’intérêt.

Si limiter l’exposition des enfants aux outils numériques est important, il convient toutefois de ne pas non plus les diaboliser complètement. Dans certaines situations, ils peuvent représenter un support éducatif utile, à condition qu’ils soient utilisés avec modération, que les jeux soient adaptés à l’âge de l’enfant et que leur usage se fasse toujours sous la surveillance d’un adulte. Cependant, avant l’âge de 3 ans, les enfants n’en retirent aucun bénéfice.

Pour tout complément d’information, veuillez contacter l’Unité de guidance infantile du Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent des Hôpitaux universitaires de Genève.

Crédit photo: pixabay.com

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Publié par Nathalie Nanzer

Médecin adjoint au Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent des Hôpitaux Universitaires de Genève.

Un commentaire

  1. Anchè in Italia il problema esiste ! Même en Italie on se pose beaucoup ces questions

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