sexualité

Je souffre d’un cancer et n’ai plus de désir sexuel. Comment puis-je être aidée ?

La vie intime est souvent bouleversée par l’annonce d’un cancer et par les traitements qui sont mis en place. Près de 50 % des personnes atteintes d’un cancer se disent confrontées à des problèmes sexuels importants. Les traitements peuvent perturber l’équilibre hormonal, provoquer la chute des cheveux, la prise ou la perte de poids. Certaines chirurgies provoquent des lésions importantes. De nombreux patients souffrent de dépression et de fatigue. Ils ne reconnaissent plus leur corps et ne se sentent plus désirables. A l’inverse, le conjoint a parfois peur de faire mal à l’autre ou d’être trop intrusif. Il peut aussi avoir endossé le rôle de soignant et ne plus se voir comme un partenaire sexuel.

Si les problèmes sont multiples et le sujet douloureux, ils sont pourtant très peu abordés avec les soignants et même entre les partenaires. Parler de sexualité, alors qu’on fait face à une grave maladie, peut paraître déplacé voir honteux. C’est oublier que la sexualité est un élément important de la qualité de vie et que, pour le bien-être du patient, elle doit être prise en compte dans les traitements oncologiques.

La première étape à franchir pour retrouver du désir sexuel est alors d’en parler. Avec votre partenaire tout d’abord. Il est ensuite possible que vous deviez faire le deuil de votre sexualité d’avant, pour vous adapter à votre corps et à ses possibilités actuelles. Mais rappelez-vous que la sexualité est diverse et variée et peut-être réinventée à tout moment. Essayez de retrouver des moments de complicité avec votre conjoint et de garder un contact physique avec lui. Caressez-vous sans aller au départ vers une relation sexuelle complète. Vous développerez ainsi une nouvelle forme d’intimité et découvrirez ensemble ce qui vous apporte désormais du plaisir. N’hésitez pas enfin à vous faire aider par un sexologue. Il pourra vous donner des conseils et vous rassurer à deux.

Crédit photo: unsplash.com 

Partagez cet article

Publié par Francesco Bianchi-Demicheli

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *