Je ressens des ballonnements et des troubles digestifs : est-ce un cancer de l’ovaire ?
Les ballonnements, les douleurs pelviennes ou abdominales, le gonflement du ventre ou les troubles de la digestion, s’ils durent depuis plus de 3 semaines, peuvent effectivement être les symptômes d’un cancer de l’ovaire.
Chaque année en Suisse, 600 femmes sont touchées par ce cancer. C’est le cancer qui provoque le plus de décès parmi les cancers gynécologiques. Il est particulièrement redoutable, car son évolution est le plus souvent silencieuse. Les éventuels symptômes sont généralement interprétés comme des problèmes digestifs banals. Dans 75% des cas, la maladie est alors découverte tardivement.
Si vous souffrez de symptômes digestifs et de douleurs inhabituelles et constantes, nous vous recommandons alors de consulter un médecin. Il pratiquera un examen clinique et en cas de suspicion réalisera une échographie ou un scanner. Une biopsie sera ensuite indispensable pour analyser les tissus et déterminer avec certitude le diagnostic de cancer.
Plusieurs facteurs peuvent avoir un effet protecteur contre le cancer de l’ovaire, notamment la prise de la pilule contraceptive, les grossesses, l’allaitement, les premières règles tardives ou la ménopause précoce. Adopter un mode de vie sain permet aussi d’agir sur les facteurs de risque et contribue à prévenir le cancer.
Si des femmes de votre famille ont souffert d’un cancer du sein ou des ovaires, nous vous recommandons d’être encore plus attentive à votre corps et de signaler rapidement tout changement dans votre état de santé à votre médecin. En effet, vous êtes peut-être porteuse de la mutation du gène BRCA, comme environ 10% des femmes dont la mère et la sœur ont eu un cancer ovarien. Cette mutation, qui peut être transmise génétiquement d’une génération à l’autre, entraine un risque augmenté de développer un cancer du sein ou des ovaires. En cas de questionnement et si votre médecin l’estime nécessaire, une consultation spécialisée d’oncologie génétique peut évaluer votre risque.
Pour en savoir plus, consultez le site du cancer de l’ovaire des HUG.