maladies osseuses

Je souhaite prévenir l’apparition d’ostéoporose. Que faire sans prendre de médicaments ?

TROMBETTI_Andrea_02La réponse est simple : une activité physique ! A côté de l’alimentation, les bienfaits de l’exercice pour la santé osseuse sont fréquemment mis en avant dans la littérature scientifique.

En se plongeant dans la physiologie, on découvre une cellule fascinante : l’ostéocyte. C’est une cellule aux allures de neurones, avec de fines expansions cellulaires qui traversent l’os par de fins petits canaux intra-osseux et qui forment un réseau réticulaire, semblable à une toile d’araignée. Dans ces expansions circule du liquide. Les pressions exercées sur l’os activent la circulation de ce liquide, ce qui renforce les structures osseuses sollicitées. Sans sollicitation, ces structures s’amincissent ; l’os se fragilise.

L’os est donc sensible aux forces qui lui sont appliquées et s’adapte.  Preuve en est les spationautes qui,  en conditions antigravitaires, perdent une part considérable de leur masse osseuse.

De là à recommander l’exercice, il n’y a … qu’un pas ! Pratiqué dans l’enfance, il permet d’optimiser le pic de masse osseuse, c’est-à-dire la quantité maximale d’os acquise en fin de croissance.

Chez la personne âgée, il contribue à réduire la perte osseuse liée à l’âge. Sont réputés efficaces les exercices à impact (tel que la course à pied) et les exercices de renforcement musculaire.

Chez les séniors, outre les effets sur les structures osseuses, l’exercice a un impact sur la force musculaire et l’équilibre ; il prévient les chutes, et donc les fractures.

Petit bémol : pratiqué en excès, l’exercice peut entraîner une surcharge mécanique, une fatigue osseuse, et devenir délétère pour les os. Notamment quand cette surcharge intervient dans un contexte de déficience énergétique chez des athlètes de haut niveau ou en présence de troubles du comportement alimentaire comme l’anorexie mentale.  Pour vos os, gare aux carences en protéines et en énergie !

Crédit photo : pixabay.com

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Publié par Andrea Trombetti

Médecin adjoint agrégé, service des maladies osseuses des Hôpitaux Universitaires de Genève

Un commentaire

  1. Article intéressant et bien tourné !

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